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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 11:50

J'en ai marre de lire ce que je lis et de voir ce que je vois !!!

 

En ce moment, on communique beaucoup sur l'autisme, articles, émissions...

On pourrait croire que tout cela va dans le bon sens... je devrais me réjouir de toutes ces infos données partout...

 

MAIS...

 

 

MAIS je vois trop souvent que, soit disant, il ne se passe rien dans les IME !!!

Dans le magazine "valeurs mutualistes" (pour les adhérents MGEN) qui consacre 3 pages à l'autisme ce mois ci, extrait :

" Une classe qui utilise la méthode PECS coûte 23 000€ par enfant et par an ; un SESSAD qui accompagne à la scolarisation, de 25 000 à 45 000€. Contre 60 000€ pour un IME, qui ne fait aucune scolarisation, et 120 000€ à 300 000€ pour un hôpital de jour, dénué le plus souvent d'accompagnement adapté."

JE NE CONNAIS AUCUN IME où il n'y a pas de scolarisation !!!!

Des conventions sont signées entre les IME et l'Education Nationale : des postes d'enseignants existent dans chaque IME, en fonction du nombre d'enfants inscrits et de leur niveau (évidemment, ils seront moins scolarisés s'ils ont une déficience profonde, car ce serait les mettre en souffrance !!!)

 

 

 

Dans le débat qui a suivi "le cerveau d'Hugo", sur France 2 mardi :

"Dans les IME, on ne fait que des "ateliers pataugeoires"..."

Je travaille dans un IME depuis 8 ans, et je ne sais même pas ce que c'est qu'un atelier pataugeoire !!!

 

 

 

J'ai aussi lu, je ne sais plus où, qu'une maman se battait pour que son fils aille à l'école, parce qu'à l'IME où il est actuellement, il ne fait que de la cuisine... que ça ne lui servira jamais à rien...

Euh... excusez-moi, mais moi, ce sont mes enfants qui me disent ça de leurs programmes scolaires : les maths, la physique... pour eux, ça ne leur servira jamais à rien !!!

Alors qu'est-ce qu'on fait ???

On apprend quoi ???

des choses qui nous servirons... euh : je cherche...

faire nos lessives ? (on le fait avec les éducateurs en IME)

faire la cuisine, la vaisselle, le service ?? (on le fait avec les éducateurs en IME)

faire les courses ? (on le fait avec les éducateurs en IME)

apprendre à téléphoner, à prendre des RDV (on le fait avec les éducateurs en IME)

apprendre à lire ?? (on le fait avec les enseignants en IME)

apprendre à compter ?? (on le fait avec les enseignants en IME)

apprendre à écrire ?? (on le fait avec les enseignants en IME)

apprendre à connaitre quelques métiers, se pré-professionaliser ?? (on le fait avec les éducateurs techniques en IME)

ETC... ETC...

 

 

alors STOP !!!!

bien sûr, et je le comprends, il existe certainement des établissements où tout cela n'est pas si rose et peut-être que je travaille dans un lieu extraordinaire, mais je n'en ai pas du tout l'impression...

et j'échange souvent avec d'autres enseignants en IME qui ressentent la même chose que moi !!

 

et j'ai aussi rencontré un papa qui trouvait les CLIS TED nulles parce que son fils avait eu une mauvaise expérience en CLIS TED... mais toutes les CLIS TED que je connais sont merveilleuses !!!

 

 

alors arrêtons ces généralités et ces mensonges !!!

 

La scolarisation pour tous, d'accord ! Mais adaptons là aux possibilités de chacun quand même !!!!

Ne croyez vous pas qu'il est extrêmement violent de scolariser en école ordinaire et toute la journée un enfant qui a un âge de développement de 3 mois et qui est au stade sensitif ????

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

A
Alors pour votre gouverne un atelier Pataugeoire en IME, c'est un IME qui dispose d'une salle d'eau avec un tuyau raccordé à un robinet, qui de ce fait permet à l'enfant de patauger dans un espace réduit....<br /> Rien à voir avec les séances de piscine dans une piscine communale ou piscine privée au sein de certains IME.<br /> <br /> Les IME ne se vantent pas auprès des familles de détenir une salle comme celle-ci, ils la présentent comme une salle de bain hors je n'ai jamais vu un tuyau d'arrosage dans une salle de bain.<br /> <br /> Je vous conseille de lire le livre de Mme Delatour sur la Pataugeoire en Institution, on est bien loin des Recommandations de la HAS.
Répondre
B
Alors pour la vôtre de gouverne, je ne demande pas du tout à savoir ce qu'est un atelier-pataugeoire, je dis que cette pratique est loin d'être une généralité en IME...<br /> Et que plutôt que de se battre pour que cela n'existe plus, on devrait se renseigner de ce qu'il existe vraiment dans les IME... voilà ce que je dis.<br /> Et je n'aime pas trop votre ton, ça aussi je le dis.
A
J'apporte une correction, il s'agit d'Anne Marie Latour qui a écrit sur le concept de pateaugoire pour vivre avec son corps
A
Bonsoir.<br /> Petite question. En tant que parent ayant une enfant en situation de handicap, je ne trouve pas cela très intéressant pour des éducateurs qui ont fait 3 d'études que de leur apprendre à utiliser un téléphone portable ou faire des lessives.<br /> Par contre leur apprendre à faire les courses en semi autonomie voir autonomie, je dis OUI.<br /> Leur apprendre à se repère hors les murs des IME, à utiliser les transports en commun, apprendre à demander son chemin si l'on ne connait pas l'adresse où l'on se rend. Leur apprendre à nager, bricoler, tricoter.<br /> Leur permettre d'intégrer les CLIS même pour le sport, le chant, arts plastiques au départ. Ils ont vraiment besoin d'être avec la population neurotypique si je puis dire. Car pour moi les IME c'est de la ségrégation...<br /> Ils auraient droit à des temps inclusifs rien qu'avec les associations sportives locales. Cela permettrait à ces jeunes de s'inclure dans la société réellement. Mais aussi aux jeunes ou aux enfants sans handicap le respect envers ceux qui ont un handicap, à les aider, s'intéresser à eux et partager l'esprit d'équipe...
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B
Tout ce que vous me dites est travaillé par les éducateurs dans mon établissement : nos élèves sortent de l'établissement pour apprendre à se repérer dans la ville, ils apprennent à prendre les bus sur le terrain et nous revenons sur cet apprentissage en classe en travaillant sur les horaires et les destinations des différentes lignes.<br /> Toujours avec les éducateurs, ils font des séances 'scénario sociaux' pour apprendre à demander leur chemin, à s'adresser à des inconnus, à demander de l'aide s'ils sont perdus... etc...<br /> Ils vont bien sûr à la piscine et tous savent nager car ils ont tendance à beaucoup aimer l'eau et surtout flotter.<br /> Ils bricolent dans les ateliers professionnels : menuiserie, maçonnerie.<br /> Ils ne tricotent pas mais apprennent à broder.<br /> Les CLIS n'existent plus, donc il est impossible qu'ils les "intègrent" comme vous le demandez... Mais cela ne les empêche pas d'être avec la population neurotypique comme vous dites, puisqu'aucun IME n'est TED. Il existe des sections adaptées aux TED dans certains IME mais aucun IME n'accueille que des enfants TED. Les élèves TED y font donc du sport, du chant et des arts plastiques avec des neurotypiques.<br /> Les IME, ce n'est pas de la ségrégation, ce sont des établissements ouverts !<br /> Pour que votre enfant ait "des temps inclusifs avec les associations sportives locales", vous faites comme les autres parents : vous amenez votre enfant sur son temps libre dans les associations sportives locales !!! Il y a très peu d'écoles où on emmène les élèves dans les associations sportives locales, et quand c'est le cas, elles y vont avec les élèves porteurs de handicap qui y sont inclus et qui apprennent aux enfants sans handicap le respect envers ceux qui en ont un.<br /> Tout cela existe déjà.<br /> Il faut juste prendre en compte que certains enfants sont en souffrance dans les écoles et ont besoin de temps éducatifs importants. Il ne faut pas se servir de ceux-là pour faire comprendre le handicap aux autres, alors que ça ne leur apporte rien, à eux !
N
Ma fille de 12 ans est autiste non verbale et va dans un IME depuis l'année dernière. Elle a classe tous les matins avec une prof géniale : patiente, douce, formée, passionnée... tout comme le<br /> reste du personnel de cet IME. On peut toujours critiquer tout et rien moi je ne me fie qu'aux expressions de ma fille. Elle évolue moins qu'avant où elle avait toutes les prises en charge en<br /> libéral et scolarisation avec des ordinaires à l'école du quartier, mais elle est plus épanouie et sereine et commence à parler un peu. Tout n'est pas dans les apprentissages et souvent je<br /> m'accroche avec des parents qui poussent leurs enfants qui sont épuisés. Je l'ai fait avant, je sais de quoi je parle mais on le fait pour soi par pour eux. On doit accepter qu'ils sont ce qu'ils<br /> sont et les aider en fonction de leurs aptitudes et de leurs rythmes. Ne cédez pas au fatalisme ni à la colère, elles n'apportent rien sauf une perte considérable d'énergie. continuez à les aider<br /> et regardez les pour comprendre pourquoi vous le faites ! merci
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B
<br /> <br /> Merci beaucoup !<br /> <br /> <br /> <br />
A
Bonjour,<br /> <br /> Merci beaucoup pour votre blog qui est une mine d'outils intéressants, depuis que je le lis il n'y a pas eu de nouvel article, est-ce un "ancien" blog? ou pensez vous le poursuivre?<br /> <br /> Merci!!<br /> <br /> adeline
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B
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> ce n'est pas un "ancien" blog...<br /> <br /> <br /> mais mes enfants sont maintenant des ados, et ils squattent l'ordinateur très souvent... cela me laisse juste le temps de continuer à construire les documents que je donne à mes élèves... je n'ai<br /> plus le temps de les poster !<br /> <br /> <br /> de plus, j'ai atteint le seuil maximum de 20 pages, donc chaque fois que je veux poster un nouveau travail, il me faut tout chambouler...<br /> <br /> <br /> au niveau des articles, je faisais seulement suivre des infos sur l'autisme que je reçois par ailleurs... et je n'en prends plus le temps parce que je suis débordée !!<br /> <br /> <br /> mais j'espère toujours pouvoir faire mieux dans les mois qui suivent, alors : on verra !<br /> <br /> <br /> <br />
J
(Dans tous les cas, j'adore votre blog et je vous remercie mille fois de partager votre travail! J'aime aussi votre ouverture au dialogue. Merci!)<br /> Je pense que vous pourriez tout aussi bien faire le même travail avec vos élèves dans une classe qui se trouverait dans une école ordinaire comme une cliss par exemple.<br /> Je ne saurai pas l'expliquer aussi bien que cette personne dans cette vidéo aller directement à 1:24 dont voici un extrait:<br /> "Il y a un défaut profond d'inclusion dans notre culture française, d'inclusion des personnes avec autisme, d'inclusion des personnes avec handicap quels que soient ces handicaps moteurs,<br /> sensoriels, comportementaux, relationnels. Et d'une façon assez tragique, je dirai notre difficulté d'inclure dans notre société, de permettre de vivre avec les autres, parmi les autres, des<br /> personnes chez qui on détecte une vulnérabilité particulière. Comme si le fait d'avoir une vulnérabilité vous excluait de la société, comme si on considérait, suivant les cas, soit ça conduit à de<br /> l'abandon, soit ça conduit à de la stigmatisation, soit ça conduit à de l'exclusion, voire de l'exclusion dans ce qu'on croit être l'intérêt des personnes. D'où l'idée qu’un enfant ne doit pas être<br /> avec les autres enfants si on veut s'occuper de lui, il faut qu'il soit avec ses semblables, ceux qui lui ressemblent et pas avec les autres. Et on construit une société dans laquelle si, dès<br /> l'enfance, les enfants ne vivent pas ensemble, eh bien il est très difficile, une fois qu'on est devenu adulte, de découvrir qu’on a des relations possibles avec des personnes qu'on n'a jamais vu<br /> et qu'on découvre d'un seul coup à 20 ans.[...]Et nous avons une vision assez bizarre, en France depuis longtemps, vous savez que la scolarisation est très difficile, qui est quand un enfant a une<br /> difficulté particulière à apprendre, il n'est pas fait pour l'école. C'est comme si on disait, ça m'a toujours frappé, quand quelqu'un a du mal à marcher ou à bouger, il n'est pas fait pour la<br /> kinésithérapie. La kinésithérapie c'est fait pour les athlètes. On dit quand quelqu'un a du mal à bouger, la kinésithérapie peut l'aider mais, pour les enfants, on a cette idée que s'ils ont du mal<br /> à apprendre, eh bien ils ne sont pas faits pour apprendre. Donc on accentue le handicap."<br /> Ici à 1:24:<br /> http://www.youtube.com/watch?v=eRmII8CYU4Y
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B
<br /> <br /> Je n'ai pas répondu tout de suite, car j'aurais aimé avoir le temps de suivre le lien... mais ce ne sera pas le cas, donc je vais essayer de répondre uniquement sur les propos du commentaire.<br /> <br /> <br /> Ca tombe bien, avant de travailler avec des élèves autistes, j'étais dans une école où on accueillait des élèves déficients visuels, déficients auditifs et avec des problèmes moteurs.<br /> <br /> <br /> Ce n'est pas qu'on exclue ces enfants de la société, c'est juste qu'ils ont des besoins particuliers... par exemple, les élèves aveugles apprenaient le braille, et les élèves sourds la LSF... On<br /> adaptait donc leur enseignement à leur handicap...<br /> <br /> <br /> Je ne vois pas pourquoi cela devrait être différent dans le cas de l'autisme : on n'exclut pas les jeunes avec autisme, on adapte juste leur enseignement.<br /> <br /> <br /> Mes élèves ne pourraient pas apprendre comme ils le font dans une CLIS... sinon ils seraient en CLIS !<br /> <br /> <br /> Renseignez vous sur le boulot des éducateurs ! Il est très important ! Je travaille avec 3 éducateurs qui font un boulot formidable et qui me permettent de progresser avec mes élèves. En école<br /> ordinaire, ce ne pourrait pas être le cas. Au mieux, un éducateur de SESSAD pourrait voir un élève quelques heures par semaine... ce ne serait pas suffisant pour eux, loin de là !<br /> <br /> <br /> <br />

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